Bienvenue sur le blog de Donner la vie Naturellement

Chers lecteurs, Bienvenue sur Donner la vie naturellement, le blogue d'une fabuleuse maman qui a donné naissance deux fois avec une sage-femme !

Ce blogue est avant tout un espace de discussion, de partage et d'échange d'information en lien avec la maternité. Peu importe si vous avez donné naissance avec l'aide d'une sage femme ou non, vos commentaires, questions ou remarques et sujets sont les bienvenus !

J'ai besoin de votre collaboration pour agrémenter mon blogue. J'aimerais faire partager certains témoignages comme:

• Femmes ayant accouchées avec une sage femme.
• Papas qui ont accompagné leur femmes dans le processus de naissance.
• Accompagnante (mères, tantes, soeurs...) qui était présente lors de la naissance d'un enfant.
• Le récit de nos aïeux quelque soit votre âge, j'aimerais faire partager comment c'était de donner naissance à votre époque.

Merci à vous tous,

Bonne lecture


Mélissa

jeudi 11 octobre 2012

Comment obtenir un code promo pour un coussin d'allaitement gratuit

Suivre les instruction sur ce site: http://www.uddercovers.com/newstyles et vous recevrez un code promotionnel de 100% de rabais sur l'un des coussins d'allaitement.  Notez qu'il y a surement des frais de poste.

Dernièrement, j'ai utilisé un code promotionnel de cette compagnie pour un tablier d'allaitement et un porte bébé (sling).  J'ai dû payer 12.50$ par envoie pour les frais de poste et j'ai eu l'item gratuit.


mardi 9 octobre 2012

Après la naissance de votre enfant, vous avez le droit...

• D’avoir un contact peau à peau avec votre bébé et ce, dès sa naissance et de le garder dans vos bras le temps qui vous convient.  Votre bébé n'est pas obligé d'être lavé sur le champs !
• De cohabiter avec votre enfant en tout temps, quel que soit le nombre d’occupants de la chambre.
• De connaître les raisons des examens et des interventions proposées pour votre enfant, de les refuser ou de les retarder (gouttes dans les yeux, injection de vitamine K, tests sanguins, etc.).  Soyez renseignés sur le pourquoi de la chose !  Bien informé, peut-être refuseriez-vous la vitamine K ou les gouttes dans les yeux !?!
• D’allaiter votre bébé à la demande et d’exiger qu’aucun supplément (eau, lait artificiel) ne lui soit donné.
• D’avoir à votre disposition une ressource adéquate pour vous aider à allaiter.
• De quitter l’établissement de santé dès que vous le souhaitez et ce, même si votre congé n’a pas été signé par un professionnel.

Vous avez des droits et des choix s'offrent à vous.  Soyez-en conscient!
Quelles que soient les personnes consultées, vous pouvez exiger des informations claires et complètes.

Savez-vous que...

Selon le ministère de la Santé, un suivi et un accouchement par une sage-femme reviennent à 73 % du coût des services d’un médecin.  Madame Marois, ce serait intéréssante de connaître votre opinion sur ce point.  Non seulement pour la réduction des frais à l'État mais de tout ce que comporte les avantages de donner naissance avec une sage-femme outre les avantages personnels.

• Utilisation réduite des services hospitaliers.
• Réduction de l’utilisation des services de prélèvements car ils se font par la sage-femme lors des rencontres.
• Permet de laisser une place dans les hôpitaux aux femmes enceintes nécessitant un médecin pour complication, césarienne, grossesse à risque...
• Diminue la recherche de medecin traitant.

Bref, donner naissance avec une sage-femme contribu à allèger le réseau hospitalier et ses services.  Par conséquent, il faut ouvrir plus de maison de naissace et former plus de sage-femme !


Accouchement avec une sage-femme

Vous pouvez choisir d’accoucher à votre domicile, à l’hôpital ou à la maison de naissance. Les sages-femmes reconnaissent que le choix du lieu d’accouchement est personnel et influence le bon déroulement de l’accouchement.  Plusieurs éléments sont importants à connaître pour orienter votre choix : Quel que soit le lieu que vous choisissez pour l’accouchement, la sage-femme exerce sa profession de la même façon et dispose en tout temps de l’équipement, du matériel et des médicaments nécessaires.

À tout moment au cours de votre suivi de grossesse, il vous est possible de changer d’avis quant au lieu que vous avez choisi pour la naissance de votre enfant.

Accouchement à domicile

Comme en attestent les nombreux écrits et témoignages sur l’accouchement à domicile, les raisons invoquées pour donner naissance à domicile sont multiples. Bien que l’accouchement à domicile soit un choix sécuritaire pour les femmes en santé, dont la grossesse se déroule normalement, certains facteurs doivent néanmoins être pris en compte : Le temps de transport vers l’hôpital, surtout lorsque vous demeurez dans une région éloignée ou difficile d’accès. Il faut discuter avec votre sage-femme des implications et des conséquences possibles d’un délai dans le transport vers un centre hospitalier. Les procédures de transport ambulancier et de transfert doivent pouvoir être organisées localement et disponibles au besoin. La sage-femme fait aussi une visite du domicile pour voir s’il est facilement accessible aux ambulanciers.

Accouchement à la maison de naissance

Il y a une limitation dans le nombre de femmes pouvant être suivies en maison de naissance afin de respecter la notion d’intimité et de préserver le caractère familial et convivial de ce lieu. L’idée derrière une maison de naissance est de recréer une ambiance intime vous permettant de vous approprier l’environnement dans lequel vous allez accueillir votre enfant. L’accouchement a lieu dans une chambre vous offrant tout le confort dont vous aurez besoin : grand lit, bain, chaise de massage, ballon, etc. Le matériel nécessaire ainsi que les médicaments sont accessibles en tout temps. Dans la plupart des maisons de naissance, l’accouchement dans l’eau est possible. Vous devez en parler avec votre sage-femme si c’est une option qui vous intéresse.

Accouchement à l'hôpital

Vous pouvez décider d’accoucher à l’hôpital avec votre sage-femme. Une chambre vous sera attribuée, mais aucun intervenant de l’équipe hospitalière ne sera impliqué auprès de vous, à moins d’une raison médicale menant à un transfert de soin. Vous ne serez donc pas hospitalisée. La sage-femme utilise son propre matériel, elle travaille de façon indépendante. Elle cherchera avec vous à recréer un espace propice au bon déroulement de votre accouchement. La sage-femme quitte 3 heures après la naissance. Vous avez le choix à ce moment, sauf avis professionnel contraire, d’être admise à l’hôpital ou de retourner à votre domicile où la sage-femme effectuera le suivi post-natal.

Le moment venu

Lors de l’accouchement, vous contactez la sage-femme de garde pour vous (l'une ou l'autre qui a effectuée le suivi durant votre grossesse). Pendant votre travail, la sage-femme vérifiera les différents paramètres permettant de surveiller la bonne évolution du travail et le bien-être de votre bébé. Elle sera à l’écoute de vos besoins et vous offrira un soutien personnalisé.

Vous pourrez choisir les positions que vous souhaitez adopter, manger selon vos envies, écouter de la musique et aller dans le bain. L’épidurale n’est pas disponible en maison de naissance, mais il arrive que des sages-femmes transfèrent des femmes à l’hôpital pour qu’elles puissent y avoir accès. Advenant que des complications surviennent pendant l’accouchement, la sage-femme doit consulter ou transférer les soins à un médecin de famille, un gynécologue obstétricien ou un pédiatre. Elle possède toutes les connaissances requises pour dépister les complications éventuelles et stabiliser la situation en attendant la prise en charge médicale hospitalière.

Si vous êtes intéréssé à laisser votre expérience dans le champs commentaire, vous êtes bienvenu :)

Source: www.osfq.org

Suivi avec une sage-femme

Lors de votre inscription dans une maison de naissance, une équipe de deux sages-femmes vous est attribuée, afin de vous garantir une disponibilité constante 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Vous pouvez en tout temps les rejoindre sur leur pagette.

La sage-femme principale assure la grande partie de votre suivi mais vous rencontrerez aussi sa coéquipière afin d’établir un lien de confiance avec cette dernière.  Elles sont de garde à tour de rôle concernant l'accouchement.  Lors du moment venu, c'est l'une ou l'autre de vos deux sages-femmes attribuées qui sera présente durant l'accouchement.  Les sages-femmes reconnaissent l’importance de la continuité des soins pour un suivi de qualité. À chaque visite, la sage-femme vérifie les paramètres cliniques permettant d’évaluer l’évolution normale de la grossesse. Elle prend le temps de discuter de tous les sujets qui préoccupent le couple.

Chaque visite dure en moyenne 50 minutes. Les sujets abordés sont variés, les conseils sont personnalisés et couvrent tous les aspects importants de la grossesse. Par exemple, la sage-femme aborde la nutrition, les malaises courants, les tests disponibles, l’échographie, le dépistage prénatal, etc. Vous serez amenée à faire des choix quant aux différentes options qui s’offrent à vous sur plusieurs sujets. Au besoin, la sage-femme peut vous référer à d’autres professionnels.

Le suivi est personnalisé, sécuritaire, et respectueux des valeurs de chacun. La sage-femme prend en compte la dimension familiale de la grossesse et de l’accouchement. Le ou la conjoint/e, les enfants et toutes personnes significatives sont les bienvenues.

Si vous êtes intéréssé à laisser votre expérience dans le champs commentaire, vous êtes bienvenu :)

Source: www.osfq.org

Qu'est-ce qu'une sage-femme?

La sage-femme est une professionnelle de la santé formée pour être entièrement responsable des soins et des services durant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale pour la mère et le nouveau-né et ce, jusqu’à 6 semaines après la naissance.

Les services des sages-femmes sont entièrement couverts par la RAMQ. Vous ne déboursez donc rien lors d’un suivi. La sage-femme effectue les examens cliniques nécessaires, et peut prescrire les échographies, les tests de dépistage prénatal ainsi que différentes analyses de laboratoire. Son approche est axée sur la normalité de la grossesse, de l’accouchement et de la période postnatale.

La sage-femme est une professionnelle autonome détenant un contrat avec un CSSS. Elle travaille au sein d’une maison de naissance ou d’un service de sages-femmes. Elle fait partie d’une équipe multidisciplinaire constituée par des professionnels du CSSS ou de l’hôpital de référence.

Source: www.osfq.org


La pratique sage-femme ...

Savez vous que c'est l'Université Du Québec à Trois-Rivière qui donne la formation de pratique sage-femme. En effet, L'UQTR forme des sages-femmes compétentes et autonomes qui accompagnent la future mère et sa famille du début de la grossesse jusqu'à 6 semaines après la naissance.

Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé, expertes de la grossesse et de l'accouchement normal qui répondent au besoin des femmes d'accoucher en sécurité et en toute confiance, et ce, dans le lieu de leur choix.

L'histoire des sages-femmes du Québec commence dès le début de la colonisation française au Canada. De 1650 à 1691 particulièrement, les premières sages-femmes de la Nouvelle-France sont des femmes de colons, de bourgeois et même d'aristocrates que les autres femmes appellent à leur aide lors des accouchements. On les choisit la plupart du temps, en fonction de leur qualité d'esprit et de coeur, parce qu'elles ont un rôle autant psychologique, que social et médical à jouer.


C'est à partir de la première application en Nouvelle-France de l'Ordonnance criminelle de 1691 que l'État intervient dans le domaine de la santé au Canada. Cette ordonnance départage le champ de pratique de la médecine en trois branches distinctes et autonomes, celle des médecins, celle des chirurgiens et celle des sages-femmes.


Vers les années 1720-1740, le ministère des Colonies accepte de doter la Nouvelle-France d'un réseau structuré de sages-femmes. Ce réseau assurera l'efficacité de la profession, laquelle sera reconnue autant par les autorités coloniales que par la population.

Sous le régime anglais (1760), les sages-femmes continuent leurs fonctions. Elles offrent leurs services aux femmes qui accouchent et sont considérées comme les gardiennes d'un événement familial : la naissance. À l'élaboration de la première loi médicale en 1788, elles obtiennent une reconfirmation de leur statut légal. Jusqu'en 1847, tant dans les villes que dans les campagnes, les sages-femmes exercent leur profession et peuvent suivre des cours de formation auprès des médecins jusqu'en 1850, puis à l'intérieur des maternités jusqu'en 1919.

L'implantation, au 19e siècle, de nouvelles institutions tant législatives que scolaires, prémisses à notre système médical actuel, préludera à la disparition des sages-femmes. Le nouveau scénario médical qui se prépare au tournant du siècle exclut la profession de sage-femme. Cet événement entraîne la disparition, au Québec, d'une profession millénaire qui existe encore aujourd'hui à travers le monde. Par ailleurs, la création du Collège des médecins en 1847 permet à cette profession de contrôler les sages-femmes. Bien qu'elles s'élèvent contre ces restrictions, les sages-femmes voient alors leur champ de pratique et leur formation limités tout en réclamant une organisation professionnelle autonome, le fait d'être régie par le Collège des médecins rendra leur regroupement en corporation impossible

À quelques occasions au 20e siècle, la population supporte les sages-femmes dans leurs demandes, soit en réclamant leurs services, soit en appuyant celles dont on essaie de faire cesser la pratique.
Les infirmières quant à elles s'intéressent peu à la profession sage-femme, du moins tant que celle-ci ne se présente pas comme une concurrente. Elles interviendront en 1917 pour empêcher la venue de sages-femmes britanniques.

Exceptionnellement, de 1962 à 1972, une centaine de sages-femmes reçoivent leur formation à l'Hôpital du Saint-Sacrement, dans le cadre des programmes d'extension de l'Université Laval. Cette formation particulière est destinée à des religieuses missionnaires et à des infirmières orientées vers l'aide internationale. Plusieurs de ces sages-femmes sont aujourd'hui de retour au Québec. Malgré cela, les sages-femmes tombent presque dans l'oubli durant les années 60. Le terme sage-femme disparaît même du vocabulaire du citadin de cette époque.

Au cours des années 70, les revendications des femmes en périnatalité ont pris une grande ampleur. L'idée d'officialiser une fonction encore inscrite dans les textes de législateurs a refait surface à la fin des années 70. Ainsi, au début des années 80, des colloques régionaux et un rassemblement national organisés conjointement par le ministère des Affaires sociales et par l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) ont permis de rassembler 10 000 personnes qui ont revendiqué la réactivation de la pratique sage-femme. Pour les groupes de femmes qui ont initié la remise en question des soins obstétricaux au Québec, ils ont toujours associé la sage-femme à une de leurs demandes principales : l'humanisation des soins. Par la suite, les pressions constantes des Québécoises et des nombreux organismes ont porté fruit puisqu'en juin 1990, l'Assemblée nationale du Québec a adopté la Loi sur la pratique des sages-femmes dans le cadre de projets-pilotes.

De nos jours, l’Université du Québec à Trois-Rivières offre une formation universitaire d’une durée de 4 ans, le Baccalauréat en pratique sage-femme, qui satisfait entièrement les critères de qualité et de compétence inhérents à une telle formation.

De plus, les sages-femmes praticiennes ont l’obligation de maintenir à jour leurs compétences professionnelles par le biais de la formation continue. Certaines formations sont obligatoires aux 2 ans comme la formation concernant la détection et la gestion adéquate des urgences obstétricales ainsi que la formation concernant la prise en charge de tout nouveau-né nécessitant des manœuvres de réanimation à la naissance.
Informations prises sur le site du programme de formation en pratique sage-femme, de l'UQTR.

Thalasso bain pour bébé

Ça fait déjà quelques temps que j'ai pris connaissance de ce vidéo et de cette techniques de thalasso développé après 15 ans de recherche, par Sonia Rochel.  Je vous partage la vidéo ce matin afin que vous aussi puissez découvrir comment c'est relaxant pour bébé.





mercredi 29 août 2012

Naître ailleur... qu'à l'hôpital

Voici le récit d'un papa dont la maman a donné naissance à la maison de naissance du boisé, à Blainville.  Le texte à été recopié dans son intégralité et, avec l'approbation de l'auteur.  Vous pouvez suivre l'auteur sur son site:www.simonpenseque.com

C'était vendredi soir, le 25 mai, le terrible orage qui allait frapper de plein fouet la région de Mirabel s'amenait tranquillement sur Terrebonne. Déjà je voyais vaciller la toile de mon gazebo, les feuilles des arbres se faisaient aller dans une danse qui laissait présager le pire... Le premier éclair a frappé en illuminant le ciel, s'en suivit un coup de tonnerre à tout casser. Au même moment, je vit ma conjointe poser les genoux au sol en se tenant le ventre à deux mains pour ensuite me dire "C'est maintenant... on y vas!"

Deux minutes pour charger l'auto et arracher les étiquettes de prix sur le siège de bébé et on partait, direction la Maison de Naissance de Blainville. Quoi? Pas à l'hôpital? Que j'en entends déjà plusieurs dire, comme je l'ai entendu à maintes reprises ces derniers mois. Non, pas à l'hôpital, car chez nous on a fait un choix de naissance alternatif pour notre petit trésor.

J'écris ce billet aujourd'hui pour tenter d'informer et d'éduquer sur ce sujet méconnu de la société. Moi le premier, quand ma conjointe m'a annoncé vouloir accoucher en maison de naissance, j'ai trouvé cette idée très "hippie", croyant à une idée farfelue qui pourrait potentiellement mettre en danger la vie de notre fils si jamais des complications devaient survenir...

Rien de plus faux, j'étais dans le champ et une seule visite suffit pour me convaincre!

Tout d'abord, la maison elle même. Une des chambre de la Maison de Naissance de Blainville Vous trouverez à la maison de naissance tout ce qui faut pour vous construire un nid, un espace personnel pour donner vie à votre nouvelle famille. Ne demandez pas si on peux avoir des chambres privées, la réponse est simple, elle le sont tous! Par chambre, on ne parle pas d'un carré de 16 par 26, on parle de chambres plus grandes que ce que la majorité d'entre vous ont probablement comme chambre des maîtres à leur domicile. Équipées de lits double, afin de permettre à papa aussi de se reposer au côté de maman, d'un berceau pour y placer votre bébé après sa naissance, d'un bain à remous spacieux et de meubles afin d'y poser vos effets personnels comme si vous étiez à l'hôtel.




Le personnel qui vous accueillera
Ne cherchez pas le médecin, il n'y en a pas. Vous serez pris en charge par des sage-femmes, en fait les même qui auront assuré votre suivit de grossesse depuis le début. Mais une sage-femme, c'est quoi? Non ce n'est pas une vieille bonnefemme aux allures de sorcières qui n'a que pour seule expérience d'avoir eu 18 enfants dans sa vie, NON! Une sage-femme, ça possède 4 ans d'université en un seul domaine, soit celui d'assister les femmes à donner la vie! Sans vouloir dénigrer personne dans notre système de santé, vous ne trouverez pas plus formé en la matière qu'une sage femme.

La technique d'accouchement
Ne cherchez pas le lit qui sert à se coucher sur le dos avec les jambes dans des étriers pour accoucher sur le dos comme dans tout les films, il n'existe pas en maison de naissance! Je vous ai dit que la chambre avait un lit double, et bien c'est ce lit qui servira pour l'accouchement, si jamais vous décidez d'accoucher dessus. Quoi? Il y a d'autres options? Ben oui! Si vous désirez accoucher par terre, on vous fournira un matelas de mousse adéquat. Si vous préférez accoucher dans le bain, on vous donnera aussi cette option, tout comme si vous avez envie d'accoucher debout! En gros VOUS avez le choix de la position, c'est votre bébé, vous êtes dans votre bulle, vous menez le bal! Vous avez aussi le choix de qui vous désirez avoir avec vous au moment de donner la vie. Vous avez au minimum avec vous deux sages femmes et votre conjoint. La suite vous appartient... Vous désirez avoir votre chiropraticien avec vous? Pas de problèmes! Votre acupuncteur, votre massothérapeute, votre mère, votre soeur ou même un clown pour vous changer les idées??? PAS DE PROBLÈMES!!! Dans la mesure où vous ne surchargez pas la pièce et que vous laissez l'espace de travail requis aux sage-femmes pour travailler, vous pouvez amener qui vous voulez et elles se feront un plaisir de collaborer avec ces personnes durant votre accouchement.

Et papa là dedans?
Même si l'ensemble des efforts sont concentrés sur maman, on le laisse pas papa en plan. Même si on ne vous poussera pas dans le dos pour rien, on s'occupe de vous et on lit dans vos yeux. Vos inquiétudes sont très bien perçues et on saura vous réconforter peu importe ce qui arrive. Pour les sage-femmes, vous n'êtes pas que le géniteur, vous êtes partie intégrante de cette belle aventure.

Et si jamais ça devait tourner mal?
J'avoue que cette question était probablement celle qui me chicotait le plus. Rien à craindre! Même si l'approche des maisons de naissance est axé sur un accouchement le plus naturel possible, tout y est en cas de pépin. Tout l'équipement d'urgence y est et toutes les sage-femmes sont formées pour l'utiliser autant pour votre bébé que pour vous. Si jamais, la situation devait le requérir, des ententes sont pré-établies avec l'hôpital le plus proche pour un transport en ambulance et une admission d'urgence. Malgré le spectre de cette possibilité, ne craignez rien, ces cas sont rares car vous êtes entre de bonnes mains.

Et après?
Une fois que bébé est arrivé, vous disposez de 24 heures pour vous remettre de l'épreuve. Pendant ces 24 heures, vous conservez votre chambre, qu'on se fera un devoir de remettre en ordre après l'accouchement. La maison est équipée d'une cuisine-salon et les repas sont inclus pour maman (papa doit débourser un faible coût pour manger). Si tout a bien été et que vous préférez retourner dans le confort de votre foyer, trois heures après l'accouchement vous êtes libre de partir. QUOI? 3 HEURES? Oui, 3 heures mais c'est votre décision.



Ça vous tente?
J'en entends déjà dire, "Ouin c'est ben beau là, chambre privée comme à la maison, personnel attentionné, cuisine pis toute là, mais on roule pas sur l'or nous autre! Comment ça coûte ton affaire?" Ça coûte rien, au même titre que l'hôpital (où en plus vous devez payer pour la chambre privée!). Bien que méconnu de la population du Québec, les maisons de naissance sont un service publique défrayé par la RAMQ. Les deux seuls inconvénients, sont que pour y avoir accès, vous devez vous inscrire sur la liste d'attente de celle de votre région et... qu'il doit y en avoir une dans votre région, car il n'y en a malheureusement pas partout!

Même si j'étais sceptique au début, après l'avoir vécu, je suis totalement vendu à l'idée et si c'était à recommencer dans 9 mois (ok, disons un an, laissons le temps à maman de s'en remettre), ce serait un OUI inconditionnel tellement j'ai apprécié l'expérience.

À tout le personnel, de la Maison de Naissance de Blainville, je dis MERCI, merci pour nous avoir permis de vivre cette expérience dans ces conditions et ainsi donner naissance à notre fils dans ce climat des plus propice à ce moment si inoubliable.

Notre fils, Liam, né à la maison de Naissance de Blainville, le 26 mai 2012

dimanche 10 juin 2012

Recherche future maman entre 34 et 37 semaines de grossesse

Dans le ventre de ma mère recherche une maman qui désirerait se porter volontaire pour donner son corps à l'art !  Un moulage de votre bedaine sera effectué (ventre et buste) pour promouvoir l'entreprise.  Une photo du produit final (avec finition) sera utilisé sur notre blogue puis l'emprunte sera installé dans un lieu de naissance.

Si vous désirez être volontaire, veuillez contacter Mélissa au 514-892-1203.  Vous devez vous déplacer à St-Jérôme.

jeudi 31 mai 2012

Gardez l'emprunte de votre grossesse


Service de moulage à notre domicile


Le service de moulage de votre bedaine est offert à notre domicile.  Vous pouvez communiquer avec Geneviève de Bébé Portable au 450-562-5925 pour le secteur de Lachute.  Et, Mélissa au 514-892-1203 pour le secteur de Saint-Jérôme.

À savoir

· Un dépôt de 50.00$ est exigé lors du moulage et le solde doit être payé lorsque le moule est terminé.
· Un délai de  2 à 3 semaines peut-être nécessaire avant de pouvoir récupérer votre moule.  La période d'attente dépend du nombre de moule en préparation.
· Prévoire des sous-vêtements pouvant être sali et/ou endommagés.  (Vieux soutien-gorge ou bikini ainsi qu'une vieille culotte).  Notez qu'il est rare que les vêtements sont endommagés.
· Prévoir prendre une douche lorsque le moulage est terminé pour enlever l'excédent de vaseline et de plâtre.  Nous fournissons le nécessaire mais si vous voulez vos produits, vous avez le choix de les apporter.
· Le moulage est effectué à notre domicile dans la plupart des cas.
· Nous utilisons des bandelettes de plâtre comme celles utilisées dans le milieu hospitalier ainsi que de la gelée de pétrole qui permettra de libérer facilement le moule.  Les produits utilisés sont sans risque pour vous et votre bébé.
· La séance dure environ 1 heure et le moulage 30 à 45 minutes.

Moulage seulement (Sans finition)

· Moulage ventre et buste: 100.00$
· Extra main(s): 10.00$
· Extra épaule: 10.00$
· Extra cuisse: 10.00$

Moulage et finition de base

· Fini lisse et peinture blanche: Prix indiqué plus haut + 40.00$
· Fini lisse et peinture blanche de votre moule fait par vous même: 40.00$
· Le prix inclus le ruban intégré au moulage pour le suspendre au mur.

Ajouts:

· Noms et informations de naissance: 10.00$
· Vernis: 10.00$
· Autocollants: Varie selon le modèle + Vernis
· Livraison: 0.25$ / Km selon le lieu du moulage (Lachute ou Saint-Jérôme).  Nous utilisons l'itinéraire le plus rapide de notre domicile au votre avec googlemap.

Trois bedaines, trois trimestres 400.00$

· Conservez l'évolution de votre grossesse avec un moulage à la 11ieme SA, 25ieme SA et 37ieme SA.  Les moules seront peints d'une couleur uni de votre choix.  De plus, chacune des dates de prise du moulage seront inscrites sur les moules.

Jumeaux

· Vous désirez un moule pour chacun d'eux? Les moules seront  remis avec une finition de base incluant nom et information de naissances des bébés.  Le moulage doit se faire entre 30 et 32 semaines dans le cas de jumeaux.

Atelier de groupe - 10% de rabais

· Vous désirez former un groupe de future maman.  Obtenez chacune 10% de rabais sur votre moulage lors d'une séance de groupe.  Vous devez être accompagné d'une personne qui fera votre moulage et elles seront guidés par quelqu'un d'expérience.  Notez que si vous être une personne pudique, il est préférable de faire le moulage seule à seule.  Vous devez être en sous-vêtements lors de la séance. 

· Minimum 2 futures mamans accompagnées idéalement du sexe féminin.

Peinture complexe avec thème

· Nous pouvons vous référer une artiste peintre qui saura réaliser la peinture de votre choix.

lundi 14 mai 2012

Un gâteau Zéro calories pour un shower de bébé !


Un gâteau de couche est un cadeau pratique et unique à donner à toutes nouvelles mamans. Pour un shower ou pour un anniversaire de bébé, Ceux de Zéro Calorie ont l’allure d’un gâteau de mariage. À la différence près qu'ils sont entièrement fabriqués à partir de couche pour bébé et décoré avec des accessoires de bébé dont, débarbouillette, bas, doudou, suces…

Les gâteaux de couche et les boîtes de cupcake de Zéro Calorie font de magnifiques centres de table.

Tous leur modèles sont disponibles dans les tons de filles, garçons ou neutre. Outre les traditionnels gâteaux, vous pouvez vous procurer des boîtes de cupcake ou même, un cupcake géant pour un plus petit budget.

Vous désirez faire un cadeau de fête original? Optez pour le modèle "Petit baigneur" qui plaira certainement aux parents et aux bébés. Il est conçu avec les maillots de bain jetables Huggies Little Swimmers. Il contient également un véritable maillot de bain, un jeu d'eau et une serviette de plage.

Une naissance multiple? Pas de problème, Zéro Calorie peut vous concocter un magnifique gâteau qui comportera autant d’item qu’il y a de bébé, et ce, à prix abordable.

Chacun des gâteaux sont soigneusement décorés, emballés et garnis d’une boucle assortie. Et surtout, faite avec amour pour les tout petits.

Il faut compter deux jours ouvrables pour la conception de votre gâteau de couche. Pour une commande spéciale, vous pouvez compter jusqu’à 5 jours ouvrables.  Pour le moment, vous pouvez récupérer votre commande à St-Jérôme ou à St-Colomban. Aucun envoie par la poste n’est accepté pour l’instant dû aux coûts élevé que cela pourrait occasionner.

Je vous invite à voir la page de Zéro Calorie : http://zeroqualorie.blogspot.ca/.  De jolis gâteaux concocté par moi :)-

Voici un aperçu de mes créations:





samedi 31 mars 2012

Now I Lay Me Down To Sleep

Une amie photographe m'a récemment parlé d'une organisation qui offre le service de photographie aux parents qui vivent le décès d'un nouveau né.  Now I Lay Me Down To Sleep aide les familles à surmonter cette grande tristesse et d'honorer leurs enfants en partagent leur mémoires par le souvenir d'une photo 

La mission de NILMDTS est d'offrir un souvenir aux parents qui souffrent de la perte d'un bébé le service de photographie professionnel.  Ces images prises avec bébé seront importante dans le processus de guérison de la famille en honorant l'héritage de leur enfant.
L'organisation administre un réseau de plus de 7000 photographes bénévoles aux États-Unis et dans 25 pays. À la demande d'une famille, un photographe affilié viendra à votre hôpital ou à l'emplacement de soins palliatifs et procédera à une séance de portrait dans le respect et la dignité. Les portraits sont ensuite retouchées et présentés aux familles sur un DVD.

Les services sont sans frais pour les familles dans le deuil.  L'organisme accepte également les dons.

Voici leur site internet pour plus d'informations: http://www.nowilaymedowntosleep.org/


mardi 14 février 2012

Boutique Bébé Portable ♥♥♥ Spécial St-Valentin 2012 ♥♥♥

Couverture classique d'Aden et Anais au prix de 22$ au lieu de 27$ dans un joli petit sac en tissu.
Offre valide jusqu'au 15 février au soir.


Bonne St-Valentin à tous!

Pour commender: 450-562-5925
Visitez la page Facebook de Bébé Portable en suivant ce lien

Place à Vous • Valérie Turcotte • Accompagnante à la naissance

Bonjour à vous tous!

Merci Mélissa de nous donner cette visibilité via ton blogue.

Je suis accompagnante à la naissance et je vous invite à venir visiter les sites web suivants. Vous y trouverez toute l'information concernant mes services:

http://www.valerieturcotte.sitew.com/
http://co-naissance-doula.com/

Si je pouvais résumer ma philosophie en quelques mots, voilà ce que je vous dirais : Redonner le pouvoir à la femme. Je crois que les femmes ont le pouvoir de donner naissance de façon naturelle si c’est ce qu’elles souhaitent puisque l’accouchement lui-même est un processus tout à fait naturel. Je sais cependant qu’un accouchement est quelque chose d’imprévisible. Voilà pourquoi chaque femme à le pouvoir de vivre cela comme elle le souhaite et je considère important de respecter le choix des femmes, peu importe ce qu’elles désirent.

Depuis déjà plus de deux ans, j’ai la chance d’accompagner des couples lors du plus grand jour de leur vie et à chaque fois, cela représente un immense privilège pour moi. C’est avec tout mon coeur, beaucoup de respect, d’écoute, d’empathie et de bonne humeur que je souhaite vous accompagner dans cette grande aventure qu’est la venue de votre enfant. Avoir la chance de vous accompagner dans ces moments uniques et privilégiés que sont la grossesse et la naissance afin qu’ils soient vécus pleinement… Puisque chaque histoire de naissance est un événement unique.

Au plaisir d’avoir la chance de vous accompagner!

Valérie Turcotte
Accompagnante à la naissance

vendredi 3 février 2012

Témoignage d'accouchement - Ouais mais si...

Êtes-vous parmi celle qui on certaines craintes d'accoucher à la maison des naissances? Peut-être vous avez la certitude que c'est ce que vous voulez mais que votre conjoint se demande si c'est vraiment une bonne idée?  Plusieurs parent se font souvent dire: ''Ouais mais s'il arrive quelque chose?''.

Certains de mes proches, mal informés ou ayant des idées déjà préconçues sur les sages-femmes m'ont grandement questionné à ce sujet.  C'est pourquoi je vous présente, le récit de la naissance de Dahlie née le 22 janvier dernier à la maison de naissance du Boisé, à Blainville.

Depuis 9h00 en ce début de matin ensoleillé, j'ai des contractions.  Je prends contact avec Ariane, ma sage-femme qui me suggère de prendre un bain pour voir si le vrai travail est commencé.  Après trente minutes de trempage, je constate que les contractions se sont espacées mais elles sont aussi intenses.

12h45: D'un commun accord avec Ariane, nous nous rejoignons à la maison de naissance.  L'après-midi passe et à 15h55 je demande de rompre les membranes pour accélérer les contractions.  Puis je passe dans le bain en espérant pouvoir y donner naissance.  Tout se passe encore bien.  Je prends les contractions une à une et le bébé commence à pousser.

17h12: Je dois rapidement sortir du bain car l'eau n'est plus assez propre pour y donner naissance.  Mon conjoint et Ariane essaient de me prendre à deux pour me sortir de l'eau entre deux poussées mais finalement mon conjoint prend l'initiative de me prendre seule et trébuche sur le lit avec moi toujours dans ses bras.  L'envie de pousser me reprend.  Les contractions sont très rapprochées.  Toujours par dessus Sébastien qui tente de trouver un trou pour respirer, j'agrippe un oreiller et pousse de toute mes forces.  J'attends Ariane qui dit: Sébastien, faut que tu sortes de là !  Encore une fois, nous trouvons le temps de donner dans l'humour !  C'était tordant de rire !  J'étais incapable de me déplacer.

17h13: Assise au bout du lit, la tête de Dahlie voit le jour.  Puis, une minute plus tard, je donne naissance à notre fille qui hurle plein poumons.  Je sais toutefois que le travail n'est pas terminé.  Je me souviens qu'à mon premier accouchement, il y a de ça 18 mois, le placenta avait eu de la difficulté à sortir.  Mongia, la deuxième sage-femme dépose Dahlie sur moi.  Je n'ai toujours pas vu son beau petit visage car je dois me concentrer pour l'expulsion du placenta.

17h14: On me fait une injection de synto dans la cuisse gauche pour augmenter la fréquence et l'intensité des contractions utérines.  Aucun résultat, à 17h30, on me fait une deuxième injection, celle-ci dans la cuisse droite.  Normalement, un placenta doit sortir au maximum environ 30 minutes après l'expulsion du bébé.  À 17h37, l'ambulance est appelée après avoir essayé de décoller manuellement le placenta.  TORTURE ! Je perds beaucoup de sang.  Ariane retire le placenta et à l'examen de celui-ci, elle remarque qu'il manque un bout.  On me fait alors rapidement, un massage de l'utérus et Ariane essaie d'aller cherche le petit bout manquant (encore de la torture !).  Pendant ce temps, Mongia me fait deux perfusions puis elle m'insère une sonde urinaire.  Je suis alors prête pour partir à l'hôpital.

17h55: L’ambulance arrive moins de 20 minutes après son appel (dans son temps réglementaire).  Pendant que l'on m'installe sur une civière, le médecin qui m'accueillera à l'hôpital est appelé.  À 18h10 je quitte ainsi en ambulance accompagnée d'Ariane.  Ce fut le premier moment où j'ai pus regarder ma fille dans les yeux, lui dire que je l'aime et combien elle est belle.

Pendant ce temps, mon conjoint d'un sang froid avise nos parents que je quitte pour l'hôpital d'urgence et que bébé reste à la maison de naissance.

18h30: L'ambulance arrive à l'urgence et je suis aussitôt prise en charge par le personnel infirmier.  Nous apprenons que le médecin n'est toujours pas arrivé et que le seul bloc opératoire ouvert ce soir là est occupé.  Je dois attendre environ trente autres minutes pour qu'il se libère.  Pendant ce temps, on m'explique un peu ce qui m'est arrivé et ce qui m'attend.  Le placenta est resté collé sur la paroi de l'utérus et je vais devoir subir une anesthésie générale pour aller récupérer le bout du casse-tête manquant. 

19h00: Quasiment deux heures se sont écoulé depuis la naissance de Dahlie et je rentre au bloc opératoire.  Je perds toujours du sang mais j'ai eu un médicament qui le fait coaguler ce qui fait que je rejette plusieurs caillots de la taille d'une orange.  Au total, le personnel estime que j'aurai perdu deux litres de sang.

La suite de l'histoire se trouve aux archives de l'hôpital mais j'ai quand même connaissance de ce qui c'est passé durant mon anesthésie car de bonté, Ariane m'a accompagnée dans la salle d'opération.

Ce n'est qu'à mon réveil vers 22h00 que j'ai pus retourner auprès de ma fille qui est venue me rejoindre à l'hopital.  J'ai eu beaucoup de peine de ne pas pouvoir avoir été près d'elle et d'avoir pus la mettre au sein rapidement.  Mais, ce sentiment s'efface petit à petit car ce qui est arrivé n'est pas de ma faute.  J'ai du attendre que les médicaments que l'on m'avait administré se soit dissipés avant de pouvoir l'allaiter.  Alors que j'écris ses lignes, l'allaitement va super bien et Dahlie fait ça comme une experte :)

À tout moment, le personnel sage-femme ont été en mesure de répondre aux événements.  Elles ont été très vite d'esprit et ont prit la situation vite au sérieux.  Je garde un merveilleux souvenir de la naissance de ma fille.  Toutefois, l'événement qui est arrivé par la suite était hors de notre contrôle.  Aujourd'hui je sais que si j'ai une troisième grossesse, je peux être suivie par une sage-femme mais je dois accoucher à l'hôpital car le risque d'avoir à nouveau un placenta increta est augmenté.

Le docteur qui m'a prit en charge était épaté de constater tout le travail qui a été fait en si peu de temps et sans antidouleur.  Le transfert à l'hôpital a été rapide et malgré cela, j'ai du attendre une fois sur place.  Cela me porte à croire que même si j'aurais accouché à l'hôpital, j'aurais attendu tout ce temps.  J'ai récemment appris que de jour, environ cinq salles d'opération sont en service mais de soir, avec un personnel réduit, seulement une est disponible.  Ce soir là, deux ambulances sont arrivées en même temps.  Même si j'étais prioritaire, l'autre personne est passé en premier car le médecin n'était toujours pas arrivé.

À ma sortie du seul bloc opératoire disponible, j'entends les infirmiers dire que deux personnes attendent en file et qu'il manque de personnel pour les prendre tout de suite en charge.  Cela en dit long sur la gérance de notre système de santé...

En somme, n'ayez pas de craintes envers le travail des sages-femmes.  Elles font leur métier depuis la nuit des temps.  Si un vous voulez être suivie par une sage-femme, prenez le temps de vous informer auprès de la maison de naissance de votre région.  Allez à la séance d'information, cela vaut vraiment la peine.  Les cas de transfert sont quand même peu fréquents et que même si cela arrive, elles prennent cela très au sérieux.  Jamais je n'ai cru que ma vie avait été mise en danger parce que je n'étais pas à l'hôpital.

Un gros merci à Ariane pour son support jusqu'au bout et au papa qui a vécu les complications dans sa réalité et qui a su garder son sang froid malgré la blancheur dans son visage.

mardi 31 janvier 2012

Faire 1000 Km pour accoucher avec une sage-femme

Au Québec, les listes d’attente de femmes désirant accoucher avec une sage-femme ne cessent de s’allonger. Pour mieux comprendre cet engouement, l'émission ''Une pilule, une petite granule'' difusé à Télé-Québec a lancé un appel pour trouver une femme qui accepterait de parler de cette problématique. Voici donc, l’histoire d’Amélie Turcot. Diffusée à la télé le jeudi 26 janvier 2012 à 20 heure.

samedi 28 janvier 2012

Place à vous !

J'offre de la visibilité sur mon blogue pour parler de vous et de votre entreprise ou vos passe-temps en lien avec la maternité.  Que vous faites des moules de buste de femmes enceinte, des gâteaux de couches, que vous soyez photographes, accompagnante à la naissance, sage-femme...  L'opportunité de vous faire connaître d'avantage est à vous.

Une nouvelle page sera créée et disponible via un lien en marge sur le blogue où nous pourrons retrouver la description de tous les profils qui m'auront été envoyés.

Place à vous !

mercredi 25 janvier 2012

À toi petit homme!


Je vous fais part d'un nouveau témoignage d'une naissance vécu par une maman dans une maison de naissance.


Comme je l'ai fait pour ton grand frère, je prends le temps de te raconter ta venue dans ce monde. C'est tellement une belle histoire, j'espère que tu l'apprécieras et qu'elle reflétera bien l'intensité des émotions que tu nous as fait vivre. N'oublies jamais que nous t'aimerons toujours et que nous serons toujours présents pour toi ! Bonne lecture !

Ton histoire débute le 12 août 2010. Ce matin là je me sens nauséeuse et je trouve que cela fait longtemps que je n'ai pas eu mes règles. J'en parle donc avec ton papa et nous décidons de passer un test de grossesse. En allant faire des courses, nous achetons donc ce fameux test! En revenant à la maison, je me précipite au toilette trop impatiente de savoir si je porte la vie pour une seconde fois.... Et le résultat fut positif! Je me dépêche alors de l'annoncer à ton père. Puis je prends Noah dans mes bras en lui disant qu'il allait être grand frère. Nous sommes très heureux et nous nous empressons de propager la bonne nouvelle à la famille et aux amis! Les semaines suivantes furent éprouvantes, je suis encore plus fatiguée et encore plus souvent malade qu'à ma première grossesse, de plus je dois m'occuper de Noah. Je dois même prendre des médicaments afin de calmer les nausées qui m'assaillent à toute heure du jour. Pour confirmer la date prévue de ton arrivée, nous passons une échographie de datation. À seulement 9 semaines de gestation nous voyons ton petit cœur battre... Quel beau moment! Tu devais donc faire ta grande apparition vers le 11 avril 2011.

Dès que j'ai su que tu grandissais dans mon ventre, j'ai fait une demande dans les deux maisons de naissance de la région de Québec, afin d'avoir un suivi avec une sage-femme. Un matin de septembre le téléphone sonne, on m'annonce que je vais être suivi à Mimosa! C'est avec beaucoup de plaisir que papa et moi recevons cette nouvelle! Notre premier rendez-vous avec Caroline à la maison de naissance rencontre toutes nos attentes, c'est un endroit chaleureux et humain, l'ambiance y est très calme et zen. Nous nous sommes immédiatement sentis en confiance. Mimosa rejoint beaucoup nos valeurs et l'idée que l'on se fait de l'accouchement et de la naissance d'un enfant. Nos rendez-vous durent une heure, nous nous sentons écoutés et respectés. Les semaines passent, nous attendons avec impatience le 24 novembre pour pouvoir te revoir et pour confirmer que tu te développes bien. Cette journée arrive enfin! L'échographie nous confirme que tout est parfait et nous avons même résisté à l'envie de connaître ton sexe.... nous voulons garder cette surprise jusqu'à ta naissance! À chaque jour je te parle, je te dis de continuer à bien grandir dans mon bedon et d'attendre 37 semaines avant de te pointer le bout du nez, afin d'être sur que tu sois en santé et aussi pour que maman ait la chance de te mettre au monde à la maison de naissance. Pendant ce temps, à la maison les préparatifs pour ton arrivée vont bon train. Grand-papa Denis a terminé le sous-sol, nous y installons la chambre d'ami. Ainsi nous pouvons faire une chambre de grand garçon à ton frère pour que tu puisses prendre celle qu'il occupait depuis qu'il était né. Nous achetons beaucoup de pyjamas unisexes et quelques articles qui nous manquent. Bref à la fin du mois de mars nous sommes prêts pour ton arrivée.
 
Le jeudi 24 mars, nous avions notre rendez-vous de 37 semaines avec Julie notre deuxième sage-femme. Je lui raconte que j'ai déjà des contractions le soir et que je sens que mon corps se prépare de plus en plus à ton arrivée. Je lui fais part d'un inconfort qui me dérange énormément :j'ai des démangeaisons terribles sur le ventre, dans le haut du dos et sur les cuisses. Elle me parle alors d'une complication de grossesse qui s'appelle Choléstase. Elle me dit que si je me gratte dans les paumes de mains ou sous les pieds, je me dois d'avertir l'une de mes sage-femme. Elle m'explique que ce n'est pas dangereux mais que je devrai alors avoir un suivi plus serré. Le lundi soir suivant, mes pieds me piquent, c'est une vrai torture, je pense même à me gratter à l'aide d'une fourchette. J'appelle donc Julie, je suis en larmes et je lui raconte ce qui se passe. Elle me dit de me présenter à la maison de naissance le lendemain. Mardi matin, nous nous rendons donc à Mimosa, je suis inquiète, je ne veux surtout pas être déclenchée à l'hôpital. Caroline nous reçois elle me fait une prise de sang. Nous retournons à la maison en attendant les résultats. Caroline m'appelle dans l'après-midi, les tests sont positifs, je dois me rendre le soir même à l'Hôtel-Dieu de Lévis pour une séance de ''monitoring'' et pour rencontrer la médecin de garde. Après le souper nous nous rendons à l'hôpital... le monitoring nous rassure, tu te portes très bien. La médecin vient se présenter afin de nous expliquer les options qui s'offrent à nous. Elle nous propose de déclencher le travail immédiatement, ce que nous refusons. Elle nous offre donc de vérifier mon col et si cela est possible de procéder à un décollement des membranes. Nous acceptons cette proposition, trouvant que cela est un bon compromis. Je suis donc déjà dilatée à 3 cm et effacée à 80 %. Je me doutais bien que j'avais du travail de fait avec cette période de latence qui n'en finissait plus de finir. Bref je pus partir de l'hôpital avec comme recommandation de repasser une prise de sang vendredi matin, afin de s'assurer que mon état ne se dégradait pas. Le décollement des membranes me donne plusieurs contractions.... je pense bien accoucher la nuit suivante. Mais au matin tu es toujours au chaud dans mon ventre. Et comme mamie s’inquiète pour nous, elle décide de venir passer quelques jours à la maison.

Les jours suivants je te parle beaucoup, je t'explique que pour ta santé et pour la mienne tu dois bientôt venir au monde. Vendredi matin et toujours pas de petit bébé à bercer...Nous nous rendons donc à la maison de naissance pour une deuxième prise de sang. Nous retournons à la maison, papa se rend travailler en sachant que je lui transmettrai les résultats dès que j'aurai l'appel de la maison de naissance. À 16h, je n'ai toujours pas de nouvelles, je prends donc l'initiative de téléphoner à la maison de naissance. C'est Geneviève qui prends mon appel, elle m'explique que mes résultats ne sont pas très beaux, elle était en discussion avec les sage-femmes responsables. Elle en sont venues à la conclusion qu'il est préférable d'enclencher le travail. Comme je ne veux pas aller à l'hôpital, elle me propose de tenter un déclenchement « naturel » à la maison de naissance. Ce que j'accepte d’emblée. Nous nous entendons bien avec nos autres sage-femmes, mais nous avons rapidement développer une belle complicité avec Geneviève, nous sommes donc très heureux et confiant de savoir qu'elle sera présente pour t'accueillir. Nous avons donc rendez-vous à 19h30. J’appelle papa pour lui donner les derniers développements. Il revient à la maison et nous terminons les derniers préparatifs. Nous nous douchons, mangeons une petite bouchée et surtout nous pensons à mettre la bouteille de champagne au réfrigérateur, afin de fêter ton arrivée! Mamie étant déjà à la maison, cela nous facilite la tâche côté gardiennage pour Noah. Avant de partir, je prends Noah dans mes bras, mon cœur de maman se serre, mon bébé n'en serait bientôt plus un, je me sens coupable, je sais bien qu'à partir de ce moment, il n'aura plus toute mon attention, mais d'un autre côté, je sais aussi que de lui offrir un petit frère sera un cadeau qu'il appréciera toute sa vie. Nous nous sommes donc mis en route, je t'explique pourquoi il faut te brusquer un peu en te faisant sortir de ton petit nid douillet. J'espére que tout se déroulera bien, même si ce n'est pas toi qui a décidé de venir nous rejoindre.

Nous arrivons à l'heure à Mimosa. Geneviève nous attend, elle nous installe dans la chambre que nous avions choisie. D'ailleurs c'était la première fois qu'elle était utilisée depuis qu'elle avait été repeinte et rebaptisée la chambre « Bambou ». Elle nous explique alors le déroulement du déclenchement « naturel ». Nous commençons donc par une vérification de mon col. Je suis dilatée à 5 centimètres et effacée à 80 %. À 20h15, nous débutons une heure de tire-lait, afin de stimuler les hormones provoquant le travail. Cela me donne quelques contractions environ au 5 minutes, mais peu douloureuses. Après ces soixante minutes de « tête-à-tête » avec le tire-lait, je m'installe sur le gros ballon en espérant que mes contractions augmentent en force et en intensité, pendant ce temps je dois prendre des produits homéopathiques, toujours pour encourager le travail. Je suis sur le ballon depuis 2 heures, j'ai encore des contractions, mais j'ai l'impression d'être en latence. À 23h30, Geneviève nous propose donc d'essayer de dormir un peu avant de procéder à la rupture de mes membranes. Nous nous allongeons donc pour la sieste, je sais que je serai incapable de dormir, mais j'en profite pour me reposer et pour flatter ma bedaine pour la dernière fois. Papa ronfle avant même de poser la tête sur l'oreiller. Vers 1h du matin je me lève, je sens que mes contractions ralentissent, je m'assois dans la chaise berçante. Je me prépare mentalement à la suite des chose, je sais qu'à la perte des eaux, le travail s'intensifiera et que tout ira probablement assez rapidement. À 1h15 Geneviève entre dans la chambre, nous sommes prêtes pour la suite des choses. Vérification de mon col, j'ai alors 7 centimètres de fait et je suis effacée à 85%. Tout cela sans vraiment souffrir et surtout dans la bonne humeur et le calme. Je m'allonge sur le lit, Geneviève tente de percer la poche des eaux, mais elle n'y arrive pas, mes membranes ne sont pas assez bombées. Nous devons donc attendre une contraction pour réussir, j'en sens une débuter, nous nous réinstallons et cette fois-ci c'est la bonne. Le liquide est clair, ce qui est un bon signe que tout va bien pour toi. Je perds énormément d'eau, j'avais une piscine olympiques dans mon ventre, ce n'est pas pour rien que ce dernier était énorme! Dès la rupture des membranes les contractions s’intensifient, elles reviennent beaucoup plus rapidement et durent plus longtemps. Je m'assois sur le ballon en face de papa, je respire bien. Je prends chaque contraction, une à la fois, sans penser à la prochaine. Geneviève me demande si je veux aller dans le bain, je réponds oui, j'espère que la chaleur de l'eau apaisera la tempête qui fait rage dans mon ventre.

Pendant qu'elle et papa vont remplir la baignoire, je m'allonge sur le lit. J’essaie de rester calme, je sais que tu seras bientôt là. Geneviève vérifie mon col avant d'entrer dans l'eau je suis à 8 cm et complètement effacée. Je m'assois dans le bain, cela me soulage extrêmement et m'aide à rester dans le moment présent. Je me crée une bulle et j'oublie tout ce qui ce passe autour de moi. Les contactions sont d'une force incroyable mais je ne les combats pas, je sais qu'elles servent à te rapprocher de moi. L'atmosphère est incroyable : les lumières sont tamisées, personnes ne parlent, la chaleur de l'eau m'apaise, je me laisse envahir par la musique de Coldplay qui joue en arrière-fond. Le travail avance rapidement. Je n'ai même pas eu conscience de l'arrivée de la 2ème sage-femme, Marie-Josée, ainsi que de l'aide natale. Les contractions sont alors foudroyantes, je dis : « je ne suis plus capable ». J'entends Geneviève me murmurer : « c'est parce que c'est presque fini ». Elle a bien raison dès la contraction suivante, je ressens une envie irrésistible de poussée, je te sens même descendre seul. Je pousse quelques fois et je sais que ta tête est tout proche. Papa se prépare à ton arrivée, il est dans le bain avec moi. Geneviève lui explique doucement comment placer ses mains pour t'accueillir. Ta tête est là, je pousse de toute mes forces, elle sort, je sais alors qu'il ne me reste qu'un effort à fournir et je t'aurai dans mes bras, je pousse alors pour ce que je crois être la dernière fois. Mais petit coquin ton épaule est coincée. Geneviève tente de la débloquer, avec sa main, mais cela ne fonctionne pas. Elle et Marie-Josée essaient de soulever mes jambes, mais je ne comprends pas ce qu'elle me demande. Mon corps me pousse à changer de position, mon instinct me dit de me placer en petit bonhomme. Dès que j'adopte cette position, je te sens enfin glisser hors de moi, papa t'attrape et te dépose dans mes bras. Comme tu me fais face, papa n'a pas réussi à voir ton sexe. Il me demande si j'ai vu. Je lui réponds que je crois que c'est un garçon! On vérifie pour être sûr..... et oui tu es bien un petit homme...NOTRE petit homme... un petit frère pour Noah! Il est 3h45 le 2 avril 2011, bienvenue parmi nous Logan.





Nous profitons des premières heures en ta compagnie, je t'allaite et ensuite nous dormons quelques heures . Le lendemain matin, mamie et ton grand frère viennent faire ta connaissance. Noah t'aime déjà, on sent tout de suite qu'une belle complicité s'établira entre vous. Vers midi nous rentrons à la maison et plusieurs personnes t’accueillent. Nous en profitons pour déguster la fameuse bouteille de champagne entouré de gens qui se réjouissent de ta naissance et qui t'aiment déjà beaucoup.

De maman et papa

samedi 21 janvier 2012

Une accompagnante à la naissance c'est...

Ayant été parmi les chanceuses qui ont donné naissance avec une Sage-femme, je me demande aujourd'hui comment j'aurais vécu mon accouchement à l'hôpital.  Dans la vie, je suis quelqu'un qui a confiance en mes moyens et je ne crois pas que j'aurais été aussi forte d'accoucher en milieu hospitalier.  Bien qu'on dise qu'il ait changé depuis le temps, j'entends toute sorte d'expériences d'accouchements qui n'ont pas été heureuse dans son déroulement.  La plupart proviennent de femmes qui ont d'abord accouché à l'hôpital et qui ont ensuite donné naissance dans une maison de naissance.  Quand on entend ces récits, le choix n'est pas dur à faire!  

Je trouve personnellement que le suivi Sage-femme est un choix rassurant, naturel et humain.  De l'autre côté, je trouve qu'à l'hôpital, l'accouchement doit se dérouler selon un horaire, voir un échéancier serré où tout doit se dérouler selon des normes préétablies sans quoi vous êtes provoquées,  dopé au Pitocin, gelée par la péridurale ou même envoyée sous les scalpels pour une césarienne si rien ne fonctionne comme prévu.  Pas difficile à croire que certaines femmes se privent de donner naissance par la peur qu'engendre la médicalisation de l'accouchement de nos jours.

Heureusement, tranquillement mais surement, de plus en plus de maison de naissance ouvre ses portes au Québec.  Comme la chance d'être suivie par une Sage-femme n'est pas donnée à tout le monde, je tiens à vous faire connaître le métier d'accompagnante à la naissance dont l'approche et les idéologies de l'accouchement est pratiquement pareille.

Une accompagnante à la naissance c'est quelqu'un qui vous offrira une présence continue durant toute votre grossesse, l'accouchement et la période postnatal.  Elle vous permettra de faire des choix éclairés dans vos décisions et ce, sans poser de jugements.  Elle vous donnera également des conseils adaptés pour la femme pour apprivoiser la douleur et les peurs.  Quant au père, l'ère de rester en dehors de la chambre est résolu !  Vous serez guidé pour accompagner votre conjointe tout au long du déroulement du travail. 

En période prénatal, les rencontres sont de trois à quatre réparties jusqu'à la venue de bébé. Au moment de la naissance, l'accompagnante est disponible pour vous, 24 heures sur 24 pour toute la durée du travail et de l'accouchement.  Il est également possible pour elle, s'il n'y a pas de complication, de se rendre à votre domicile en début de travail pour accompagner ceux qui le désirent.  Puis, par la suite, se diriger avec vous au lieu prévu pour la naissance (hôpital ou maison de naissance).  En tout temps, elle est là pour vous soutenir.  Elle peut également vous suggérer des positions pour faciliter le travail, la détente et la descente du bébé.  À tout moment, elle est là pour vous écouter et vous respecter dans vos choix et les moments les plus intenses.

Après la naissance du bébé, elle pourra vous aider à former des liens avec celui-ci en favorisant le contact peau à peau, l'allaitement dès les premières minutes de vies...  Elle quittera lorsque vous vous sentirez à l'aise dans votre nouveau rôle de parent.

En période postnatal, l'accompagnante est toujours disponible pour répondre à vos questions.  Elle pourra vous conseiller sur les soins à apporter au nouveau-né, l'allaitement, le post-partum ...

En bref, l'accompagnante à la naissance est là à tout moment dans ce merveilleux processus de création. 

Voici un court exemple de thèmes abordés par l'accompagnante:
  • Les doutes, peurs et blocages face à la grossesse et à l’accouchement.
  • Les besoins, attentes, choix et droits.
  • Plan de naissance ; outil de communication entre les parents et les différents intervenants.
  • Les événements imprévisibles.
  • La douleur, sa réalité, son sens et les moyens de l’apprivoiser.
  • Les interventions médicales, leurs avantages, inconvénients, risques et alternatives.
  • Les différentes positions et respirations pour faciliter le travail et la poussée.
  • Les outils pour aider une femme en travail (pour le conjoint, une amie, etc.).
  • La poussée obstétricale et la poussée physiologique.
  • L'accueil de bébé.
  • L’allaitement.
En conclusion, il est possible avec de l'aide, de mettre nos peurs de côtés et de vivre un accouchement mémorable et ainsi profiter des petits soleils qui égaillera nos vies à chaque matin.

lundi 16 janvier 2012

La médicalisation des naissances : La médicalisation aurait-elle causé des peurs innappropriées?

J'aimerais vous faire découvrir un article écrit par Catherine Gerbelli dans la revue sociale et politique ''À Babord''.  Cet article traite de la médicalisation des naissances et de ses répercussions.  Les femmes d'aujourd'hui craignent de plus en plus l'accouchement.  La médicalisation aurait-elle causé des peurs innappropriées?  Serait-il temps de revoir ce processus  si naturel de la vie?

Vous pouvez consulter l'article complet en suivant ce lien: La médicalisation de la naissance

<<La médicalisation de la naissance dans plusieurs pays industrialisés, dont le Québec, peut se définir comme l’appropriation progressive et quasi complète par le secteur médical de l’une des expériences humaines les plus fondamentales. Cette appropriation a été grandement facilitée par le déplacement de l’accouchement du domicile vers les centres hospitaliers, et ce, pour l’ensemble des femmes enceintes, sans égard au fait qu’elles soient ou non en bonne santé, ni qu’elles aient ou non une grossesse normale (plus de 80 % des grossesses sont considérées normales au Québec). La médicalisation de la naissance est abordée ici en tant que phénomène social et ne remet pas en question la prise en charge médicale des femmes enceintes malades ou qui présentent une grossesse pathologique.

L’industrialisation de la naissance

La médicalisation de la naissance est un phénomène social qui a fait l’objet de nombreuses recherches au cours des dernières décennies [1]. Par exemple, l’interdiction faite aux femmes en travail de manger ou de boire, ne les aide pas à accoucher, au contraire. Tandis que des études ont démontré la nécessité de s’hydrater durant le travail, cela reste interdit dans plusieurs hôpitaux Montréalais [2]. Cela illustre le fait que les femmes en travail, leurs partenaires ainsi que les professionnels impliqués dans l’accouchement, sont contraints d’agir de façon à répondre prioritairement à des normes fixées par les protocoles médicaux et les routines hospitalières [3].

En outre, le déplacement de la naissance à l’hôpital a été l’occasion d’expérimenter les moyens à mettre en œuvre pour mieux contrôler le temps imparti à l’accouchement. Dans un hôpital particulièrement achalandé d’Irlande, une équipe a mis au point, à la fin des années soixante, un modèle de gestion active du travail afin de s’assurer que la durée d’un premier accouchement ne dépasse pas 12 heures [4]. Quand une femme entre spontanément en travail, on utilise des interventions « de routine » telles que la rupture de la poche des eaux qui augmente l’efficacité mais aussi l’intensité des contractions. Si la progression du travail ne se situe pas à l’intérieur des normes établies, on accélère le travail mais aussi l’intensité des contractions en injectant, via un soluté, des hormones synthétiques à la mère. La surveillance du bébé est assurée le plus souvent grâce à un appareil enregistrant en continu sa fréquence cardiaque mais qui limite la mobilité de la mère. Enfin, on accélère la naissance proprement dite en effectuant une épisiotomie (coupure du périnée), mais celle-ci a pour effet d’augmenter les risques de déchirures graves et les douleurs dans la période postnatale. Le modèle productiviste et standardisé de la naissance a permis de diminuer la longueur du travail et donc la durée du séjour des femmes en salle d’accouchement. Tout comme Ford a mis au point la chaîne de montage la plus efficace possible, le modèle productiviste de la naissance a un effet positif sur l’organisation et la rentabilité des soins d’obstétrique en centre hospitalier. Mais la gestion active du travail a rendu l’accouchement beaucoup plus douloureux et étranger au corps des femmes. Et pour y remédier, on a généralisé l’utilisation de la péridurale, privilégiant une solution technique et pharmaceutique.

Hors de l’hôpital point de salut

Dans bien des milieux, l’accouchement n’a pas bonne presse. Il y a quelques années, une émission de vulgarisation scientifique à Radio-Canada présentait un documentaire de la BBC dans lequel on affirmait que sa propre naissance est l’expérience la plus dangereuse que chaque être humain est amené à traverser. Ce genre d’affirmation permet de continuer à clamer que c’est à l’hôpital que les femmes doivent accoucher, si elles veulent assurer leur bien être et celui de leur bébé. Cette affirmation, basée sur des opinions, est présentée comme une vérité scientifique. Or, les études continuent de démontrer que pour des femmes en bonne santé présentant une grossesse normale, l’accouchement en maison de naissance ou à la maison est aussi sécuritaire que l’accouchement à l’hôpital [5].

Il faut insister sur le fait que l’utilisation d’affirmations erronées nourrit efficacement la peur de l’accouchement, assurant ainsi la soumission de beaucoup de femmes aux interventions. Ce qu’on « oublie » de dire aux femmes, c’est l’engrenage qui en résulte. Le meilleur exemple reste celui de la péridurale. La péridurale ne fait pas seulement soulager la douleur, elle est associée à une cascade d’interventions : soluté, hormones synthétiques, cathéter dans la vessie, perte de sensation à la poussée, forceps, ventouse, épisiotomie, voire césarienne. L’accouchement dans ces conditions devient pour certaines femmes une expérience tellement dépréciée que plusieurs ne veulent même plus l’envisager. Et de fait, nous sommes aujourd’hui devant une demande grandissante pour les césariennes programmées. Or, paradoxalement, celles-ci comportent plus de risques pour la mère qu’un accouchement vaginal. L’accouchement est la première cause d’hospitalisation des femmes en âge de procréer, les exposant inutilement à des interventions et aux maladies nosocomiales telles que la bactérie C. Difficile.

La médicalisation prend de l’ampleur, on est passé de 10 à 20 % de déclenchement artificiel en quelques années au Canada et le taux de césarienne est en croissance, il se situait autour de 21 % en 2001 alors qu’il était à 17,5 % en 1994-1995 [6]. Plus grave encore, de moins en moins de médecins, d’infirmières ou d’étudiantes ont été témoins d’accouchements spontanés et physiologiques, ils sont donc de moins en moins nombreux à savoir accompagner une femme à travers ce processus subtil.

Dès lors qu’un événement aussi important que la naissance d’un enfant est perçu comme éminemment dangereux, le réflexe naturel de tout un chacun est de demander plus de sécurité.>>


[1] Accoucher autrement, Édition St-Martin, 1987.
[2] Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Classification des pratiques, 2001.
[3] Robbie E. Davis-Floyd, Birth as an American Rite of Passage, University of California Press, 1992.
[4] F. Gary Cunningham, Williams Obstetrics, 21st ed., 2001, p. 445-446.
[5] O. Olsen, « Meta-analysis of the safety of home birth », Birth, mars 1997, vol. 24 no. 1, p. 4-13.
[6] Système canadien de surveillance périnatale, Rapport sur la santé périnatale au Canada, 2003, p. 29-35.

vendredi 13 janvier 2012

Avez-vous vécu votre accouchement avec une sage-femme?

Je constate depuis l'ouverture de mon blogue que les pages les plus consultées sont les témoignages de femmes qui ont vécus un accouchement avec une sage-femme.   Or, sans compter mon propre vécu, je n'ai que très peu de femmes qui ont voulu partager cet événement unique avec vous.

L'approche sage-femme procure désormais un engouement.  Beaucoup sont celles à ce poser des questions et plusieurs papa se doivent d’être rassurés.  C’est un peu le but que je m’étais donné en créant ce blogue.  Je tiens mordicus de ne pas faire de ce blogue, un espace de maman désireuse de partager sa vie familiale.  Je laisse cela pour d’autre qui font un excellant travail!

Alors, je fais à nouveau appel à vous; Mamans, papas, grands-parents et amies… qui ont vécu de près ou de loin l’expérience d’un suivi sage-femme.  J’aimerais faire partager comment vous avez vécu votre expérience, quels ont été vos réactions quand vous avez appris que votre conjointe, votre fille ou votre amie vous a annoncé qu’elle voulait accoucher dans une maison des naissances.  Si vous êtes également parmi ceux et celles qui ont à la fois vécu l’hôpital et la maison des naissances, il me fera grand plaisir de publier votre témoignage.

Vous pourrez garder l’anonymat si vous le désirez.  Pour envoyer votre texte, vous pouvez m’écrire à : allard.melissa@hotmail.com.

Sincèrement merci,

Mélissa