Bienvenue sur le blog de Donner la vie Naturellement

Chers lecteurs, Bienvenue sur Donner la vie naturellement, le blogue d'une fabuleuse maman qui a donné naissance deux fois avec une sage-femme !

Ce blogue est avant tout un espace de discussion, de partage et d'échange d'information en lien avec la maternité. Peu importe si vous avez donné naissance avec l'aide d'une sage femme ou non, vos commentaires, questions ou remarques et sujets sont les bienvenus !

J'ai besoin de votre collaboration pour agrémenter mon blogue. J'aimerais faire partager certains témoignages comme:

• Femmes ayant accouchées avec une sage femme.
• Papas qui ont accompagné leur femmes dans le processus de naissance.
• Accompagnante (mères, tantes, soeurs...) qui était présente lors de la naissance d'un enfant.
• Le récit de nos aïeux quelque soit votre âge, j'aimerais faire partager comment c'était de donner naissance à votre époque.

Merci à vous tous,

Bonne lecture


Mélissa

mardi 9 octobre 2012

La pratique sage-femme ...

Savez vous que c'est l'Université Du Québec à Trois-Rivière qui donne la formation de pratique sage-femme. En effet, L'UQTR forme des sages-femmes compétentes et autonomes qui accompagnent la future mère et sa famille du début de la grossesse jusqu'à 6 semaines après la naissance.

Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé, expertes de la grossesse et de l'accouchement normal qui répondent au besoin des femmes d'accoucher en sécurité et en toute confiance, et ce, dans le lieu de leur choix.

L'histoire des sages-femmes du Québec commence dès le début de la colonisation française au Canada. De 1650 à 1691 particulièrement, les premières sages-femmes de la Nouvelle-France sont des femmes de colons, de bourgeois et même d'aristocrates que les autres femmes appellent à leur aide lors des accouchements. On les choisit la plupart du temps, en fonction de leur qualité d'esprit et de coeur, parce qu'elles ont un rôle autant psychologique, que social et médical à jouer.


C'est à partir de la première application en Nouvelle-France de l'Ordonnance criminelle de 1691 que l'État intervient dans le domaine de la santé au Canada. Cette ordonnance départage le champ de pratique de la médecine en trois branches distinctes et autonomes, celle des médecins, celle des chirurgiens et celle des sages-femmes.


Vers les années 1720-1740, le ministère des Colonies accepte de doter la Nouvelle-France d'un réseau structuré de sages-femmes. Ce réseau assurera l'efficacité de la profession, laquelle sera reconnue autant par les autorités coloniales que par la population.

Sous le régime anglais (1760), les sages-femmes continuent leurs fonctions. Elles offrent leurs services aux femmes qui accouchent et sont considérées comme les gardiennes d'un événement familial : la naissance. À l'élaboration de la première loi médicale en 1788, elles obtiennent une reconfirmation de leur statut légal. Jusqu'en 1847, tant dans les villes que dans les campagnes, les sages-femmes exercent leur profession et peuvent suivre des cours de formation auprès des médecins jusqu'en 1850, puis à l'intérieur des maternités jusqu'en 1919.

L'implantation, au 19e siècle, de nouvelles institutions tant législatives que scolaires, prémisses à notre système médical actuel, préludera à la disparition des sages-femmes. Le nouveau scénario médical qui se prépare au tournant du siècle exclut la profession de sage-femme. Cet événement entraîne la disparition, au Québec, d'une profession millénaire qui existe encore aujourd'hui à travers le monde. Par ailleurs, la création du Collège des médecins en 1847 permet à cette profession de contrôler les sages-femmes. Bien qu'elles s'élèvent contre ces restrictions, les sages-femmes voient alors leur champ de pratique et leur formation limités tout en réclamant une organisation professionnelle autonome, le fait d'être régie par le Collège des médecins rendra leur regroupement en corporation impossible

À quelques occasions au 20e siècle, la population supporte les sages-femmes dans leurs demandes, soit en réclamant leurs services, soit en appuyant celles dont on essaie de faire cesser la pratique.
Les infirmières quant à elles s'intéressent peu à la profession sage-femme, du moins tant que celle-ci ne se présente pas comme une concurrente. Elles interviendront en 1917 pour empêcher la venue de sages-femmes britanniques.

Exceptionnellement, de 1962 à 1972, une centaine de sages-femmes reçoivent leur formation à l'Hôpital du Saint-Sacrement, dans le cadre des programmes d'extension de l'Université Laval. Cette formation particulière est destinée à des religieuses missionnaires et à des infirmières orientées vers l'aide internationale. Plusieurs de ces sages-femmes sont aujourd'hui de retour au Québec. Malgré cela, les sages-femmes tombent presque dans l'oubli durant les années 60. Le terme sage-femme disparaît même du vocabulaire du citadin de cette époque.

Au cours des années 70, les revendications des femmes en périnatalité ont pris une grande ampleur. L'idée d'officialiser une fonction encore inscrite dans les textes de législateurs a refait surface à la fin des années 70. Ainsi, au début des années 80, des colloques régionaux et un rassemblement national organisés conjointement par le ministère des Affaires sociales et par l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) ont permis de rassembler 10 000 personnes qui ont revendiqué la réactivation de la pratique sage-femme. Pour les groupes de femmes qui ont initié la remise en question des soins obstétricaux au Québec, ils ont toujours associé la sage-femme à une de leurs demandes principales : l'humanisation des soins. Par la suite, les pressions constantes des Québécoises et des nombreux organismes ont porté fruit puisqu'en juin 1990, l'Assemblée nationale du Québec a adopté la Loi sur la pratique des sages-femmes dans le cadre de projets-pilotes.

De nos jours, l’Université du Québec à Trois-Rivières offre une formation universitaire d’une durée de 4 ans, le Baccalauréat en pratique sage-femme, qui satisfait entièrement les critères de qualité et de compétence inhérents à une telle formation.

De plus, les sages-femmes praticiennes ont l’obligation de maintenir à jour leurs compétences professionnelles par le biais de la formation continue. Certaines formations sont obligatoires aux 2 ans comme la formation concernant la détection et la gestion adéquate des urgences obstétricales ainsi que la formation concernant la prise en charge de tout nouveau-né nécessitant des manœuvres de réanimation à la naissance.
Informations prises sur le site du programme de formation en pratique sage-femme, de l'UQTR.

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