Bienvenue sur le blog de Donner la vie Naturellement

Chers lecteurs, Bienvenue sur Donner la vie naturellement, le blogue d'une fabuleuse maman qui a donné naissance deux fois avec une sage-femme !

Ce blogue est avant tout un espace de discussion, de partage et d'échange d'information en lien avec la maternité. Peu importe si vous avez donné naissance avec l'aide d'une sage femme ou non, vos commentaires, questions ou remarques et sujets sont les bienvenus !

J'ai besoin de votre collaboration pour agrémenter mon blogue. J'aimerais faire partager certains témoignages comme:

• Femmes ayant accouchées avec une sage femme.
• Papas qui ont accompagné leur femmes dans le processus de naissance.
• Accompagnante (mères, tantes, soeurs...) qui était présente lors de la naissance d'un enfant.
• Le récit de nos aïeux quelque soit votre âge, j'aimerais faire partager comment c'était de donner naissance à votre époque.

Merci à vous tous,

Bonne lecture


Mélissa

mardi 31 janvier 2012

Faire 1000 Km pour accoucher avec une sage-femme

Au Québec, les listes d’attente de femmes désirant accoucher avec une sage-femme ne cessent de s’allonger. Pour mieux comprendre cet engouement, l'émission ''Une pilule, une petite granule'' difusé à Télé-Québec a lancé un appel pour trouver une femme qui accepterait de parler de cette problématique. Voici donc, l’histoire d’Amélie Turcot. Diffusée à la télé le jeudi 26 janvier 2012 à 20 heure.

samedi 28 janvier 2012

Place à vous !

J'offre de la visibilité sur mon blogue pour parler de vous et de votre entreprise ou vos passe-temps en lien avec la maternité.  Que vous faites des moules de buste de femmes enceinte, des gâteaux de couches, que vous soyez photographes, accompagnante à la naissance, sage-femme...  L'opportunité de vous faire connaître d'avantage est à vous.

Une nouvelle page sera créée et disponible via un lien en marge sur le blogue où nous pourrons retrouver la description de tous les profils qui m'auront été envoyés.

Place à vous !

mercredi 25 janvier 2012

À toi petit homme!


Je vous fais part d'un nouveau témoignage d'une naissance vécu par une maman dans une maison de naissance.


Comme je l'ai fait pour ton grand frère, je prends le temps de te raconter ta venue dans ce monde. C'est tellement une belle histoire, j'espère que tu l'apprécieras et qu'elle reflétera bien l'intensité des émotions que tu nous as fait vivre. N'oublies jamais que nous t'aimerons toujours et que nous serons toujours présents pour toi ! Bonne lecture !

Ton histoire débute le 12 août 2010. Ce matin là je me sens nauséeuse et je trouve que cela fait longtemps que je n'ai pas eu mes règles. J'en parle donc avec ton papa et nous décidons de passer un test de grossesse. En allant faire des courses, nous achetons donc ce fameux test! En revenant à la maison, je me précipite au toilette trop impatiente de savoir si je porte la vie pour une seconde fois.... Et le résultat fut positif! Je me dépêche alors de l'annoncer à ton père. Puis je prends Noah dans mes bras en lui disant qu'il allait être grand frère. Nous sommes très heureux et nous nous empressons de propager la bonne nouvelle à la famille et aux amis! Les semaines suivantes furent éprouvantes, je suis encore plus fatiguée et encore plus souvent malade qu'à ma première grossesse, de plus je dois m'occuper de Noah. Je dois même prendre des médicaments afin de calmer les nausées qui m'assaillent à toute heure du jour. Pour confirmer la date prévue de ton arrivée, nous passons une échographie de datation. À seulement 9 semaines de gestation nous voyons ton petit cœur battre... Quel beau moment! Tu devais donc faire ta grande apparition vers le 11 avril 2011.

Dès que j'ai su que tu grandissais dans mon ventre, j'ai fait une demande dans les deux maisons de naissance de la région de Québec, afin d'avoir un suivi avec une sage-femme. Un matin de septembre le téléphone sonne, on m'annonce que je vais être suivi à Mimosa! C'est avec beaucoup de plaisir que papa et moi recevons cette nouvelle! Notre premier rendez-vous avec Caroline à la maison de naissance rencontre toutes nos attentes, c'est un endroit chaleureux et humain, l'ambiance y est très calme et zen. Nous nous sommes immédiatement sentis en confiance. Mimosa rejoint beaucoup nos valeurs et l'idée que l'on se fait de l'accouchement et de la naissance d'un enfant. Nos rendez-vous durent une heure, nous nous sentons écoutés et respectés. Les semaines passent, nous attendons avec impatience le 24 novembre pour pouvoir te revoir et pour confirmer que tu te développes bien. Cette journée arrive enfin! L'échographie nous confirme que tout est parfait et nous avons même résisté à l'envie de connaître ton sexe.... nous voulons garder cette surprise jusqu'à ta naissance! À chaque jour je te parle, je te dis de continuer à bien grandir dans mon bedon et d'attendre 37 semaines avant de te pointer le bout du nez, afin d'être sur que tu sois en santé et aussi pour que maman ait la chance de te mettre au monde à la maison de naissance. Pendant ce temps, à la maison les préparatifs pour ton arrivée vont bon train. Grand-papa Denis a terminé le sous-sol, nous y installons la chambre d'ami. Ainsi nous pouvons faire une chambre de grand garçon à ton frère pour que tu puisses prendre celle qu'il occupait depuis qu'il était né. Nous achetons beaucoup de pyjamas unisexes et quelques articles qui nous manquent. Bref à la fin du mois de mars nous sommes prêts pour ton arrivée.
 
Le jeudi 24 mars, nous avions notre rendez-vous de 37 semaines avec Julie notre deuxième sage-femme. Je lui raconte que j'ai déjà des contractions le soir et que je sens que mon corps se prépare de plus en plus à ton arrivée. Je lui fais part d'un inconfort qui me dérange énormément :j'ai des démangeaisons terribles sur le ventre, dans le haut du dos et sur les cuisses. Elle me parle alors d'une complication de grossesse qui s'appelle Choléstase. Elle me dit que si je me gratte dans les paumes de mains ou sous les pieds, je me dois d'avertir l'une de mes sage-femme. Elle m'explique que ce n'est pas dangereux mais que je devrai alors avoir un suivi plus serré. Le lundi soir suivant, mes pieds me piquent, c'est une vrai torture, je pense même à me gratter à l'aide d'une fourchette. J'appelle donc Julie, je suis en larmes et je lui raconte ce qui se passe. Elle me dit de me présenter à la maison de naissance le lendemain. Mardi matin, nous nous rendons donc à Mimosa, je suis inquiète, je ne veux surtout pas être déclenchée à l'hôpital. Caroline nous reçois elle me fait une prise de sang. Nous retournons à la maison en attendant les résultats. Caroline m'appelle dans l'après-midi, les tests sont positifs, je dois me rendre le soir même à l'Hôtel-Dieu de Lévis pour une séance de ''monitoring'' et pour rencontrer la médecin de garde. Après le souper nous nous rendons à l'hôpital... le monitoring nous rassure, tu te portes très bien. La médecin vient se présenter afin de nous expliquer les options qui s'offrent à nous. Elle nous propose de déclencher le travail immédiatement, ce que nous refusons. Elle nous offre donc de vérifier mon col et si cela est possible de procéder à un décollement des membranes. Nous acceptons cette proposition, trouvant que cela est un bon compromis. Je suis donc déjà dilatée à 3 cm et effacée à 80 %. Je me doutais bien que j'avais du travail de fait avec cette période de latence qui n'en finissait plus de finir. Bref je pus partir de l'hôpital avec comme recommandation de repasser une prise de sang vendredi matin, afin de s'assurer que mon état ne se dégradait pas. Le décollement des membranes me donne plusieurs contractions.... je pense bien accoucher la nuit suivante. Mais au matin tu es toujours au chaud dans mon ventre. Et comme mamie s’inquiète pour nous, elle décide de venir passer quelques jours à la maison.

Les jours suivants je te parle beaucoup, je t'explique que pour ta santé et pour la mienne tu dois bientôt venir au monde. Vendredi matin et toujours pas de petit bébé à bercer...Nous nous rendons donc à la maison de naissance pour une deuxième prise de sang. Nous retournons à la maison, papa se rend travailler en sachant que je lui transmettrai les résultats dès que j'aurai l'appel de la maison de naissance. À 16h, je n'ai toujours pas de nouvelles, je prends donc l'initiative de téléphoner à la maison de naissance. C'est Geneviève qui prends mon appel, elle m'explique que mes résultats ne sont pas très beaux, elle était en discussion avec les sage-femmes responsables. Elle en sont venues à la conclusion qu'il est préférable d'enclencher le travail. Comme je ne veux pas aller à l'hôpital, elle me propose de tenter un déclenchement « naturel » à la maison de naissance. Ce que j'accepte d’emblée. Nous nous entendons bien avec nos autres sage-femmes, mais nous avons rapidement développer une belle complicité avec Geneviève, nous sommes donc très heureux et confiant de savoir qu'elle sera présente pour t'accueillir. Nous avons donc rendez-vous à 19h30. J’appelle papa pour lui donner les derniers développements. Il revient à la maison et nous terminons les derniers préparatifs. Nous nous douchons, mangeons une petite bouchée et surtout nous pensons à mettre la bouteille de champagne au réfrigérateur, afin de fêter ton arrivée! Mamie étant déjà à la maison, cela nous facilite la tâche côté gardiennage pour Noah. Avant de partir, je prends Noah dans mes bras, mon cœur de maman se serre, mon bébé n'en serait bientôt plus un, je me sens coupable, je sais bien qu'à partir de ce moment, il n'aura plus toute mon attention, mais d'un autre côté, je sais aussi que de lui offrir un petit frère sera un cadeau qu'il appréciera toute sa vie. Nous nous sommes donc mis en route, je t'explique pourquoi il faut te brusquer un peu en te faisant sortir de ton petit nid douillet. J'espére que tout se déroulera bien, même si ce n'est pas toi qui a décidé de venir nous rejoindre.

Nous arrivons à l'heure à Mimosa. Geneviève nous attend, elle nous installe dans la chambre que nous avions choisie. D'ailleurs c'était la première fois qu'elle était utilisée depuis qu'elle avait été repeinte et rebaptisée la chambre « Bambou ». Elle nous explique alors le déroulement du déclenchement « naturel ». Nous commençons donc par une vérification de mon col. Je suis dilatée à 5 centimètres et effacée à 80 %. À 20h15, nous débutons une heure de tire-lait, afin de stimuler les hormones provoquant le travail. Cela me donne quelques contractions environ au 5 minutes, mais peu douloureuses. Après ces soixante minutes de « tête-à-tête » avec le tire-lait, je m'installe sur le gros ballon en espérant que mes contractions augmentent en force et en intensité, pendant ce temps je dois prendre des produits homéopathiques, toujours pour encourager le travail. Je suis sur le ballon depuis 2 heures, j'ai encore des contractions, mais j'ai l'impression d'être en latence. À 23h30, Geneviève nous propose donc d'essayer de dormir un peu avant de procéder à la rupture de mes membranes. Nous nous allongeons donc pour la sieste, je sais que je serai incapable de dormir, mais j'en profite pour me reposer et pour flatter ma bedaine pour la dernière fois. Papa ronfle avant même de poser la tête sur l'oreiller. Vers 1h du matin je me lève, je sens que mes contractions ralentissent, je m'assois dans la chaise berçante. Je me prépare mentalement à la suite des chose, je sais qu'à la perte des eaux, le travail s'intensifiera et que tout ira probablement assez rapidement. À 1h15 Geneviève entre dans la chambre, nous sommes prêtes pour la suite des choses. Vérification de mon col, j'ai alors 7 centimètres de fait et je suis effacée à 85%. Tout cela sans vraiment souffrir et surtout dans la bonne humeur et le calme. Je m'allonge sur le lit, Geneviève tente de percer la poche des eaux, mais elle n'y arrive pas, mes membranes ne sont pas assez bombées. Nous devons donc attendre une contraction pour réussir, j'en sens une débuter, nous nous réinstallons et cette fois-ci c'est la bonne. Le liquide est clair, ce qui est un bon signe que tout va bien pour toi. Je perds énormément d'eau, j'avais une piscine olympiques dans mon ventre, ce n'est pas pour rien que ce dernier était énorme! Dès la rupture des membranes les contractions s’intensifient, elles reviennent beaucoup plus rapidement et durent plus longtemps. Je m'assois sur le ballon en face de papa, je respire bien. Je prends chaque contraction, une à la fois, sans penser à la prochaine. Geneviève me demande si je veux aller dans le bain, je réponds oui, j'espère que la chaleur de l'eau apaisera la tempête qui fait rage dans mon ventre.

Pendant qu'elle et papa vont remplir la baignoire, je m'allonge sur le lit. J’essaie de rester calme, je sais que tu seras bientôt là. Geneviève vérifie mon col avant d'entrer dans l'eau je suis à 8 cm et complètement effacée. Je m'assois dans le bain, cela me soulage extrêmement et m'aide à rester dans le moment présent. Je me crée une bulle et j'oublie tout ce qui ce passe autour de moi. Les contactions sont d'une force incroyable mais je ne les combats pas, je sais qu'elles servent à te rapprocher de moi. L'atmosphère est incroyable : les lumières sont tamisées, personnes ne parlent, la chaleur de l'eau m'apaise, je me laisse envahir par la musique de Coldplay qui joue en arrière-fond. Le travail avance rapidement. Je n'ai même pas eu conscience de l'arrivée de la 2ème sage-femme, Marie-Josée, ainsi que de l'aide natale. Les contractions sont alors foudroyantes, je dis : « je ne suis plus capable ». J'entends Geneviève me murmurer : « c'est parce que c'est presque fini ». Elle a bien raison dès la contraction suivante, je ressens une envie irrésistible de poussée, je te sens même descendre seul. Je pousse quelques fois et je sais que ta tête est tout proche. Papa se prépare à ton arrivée, il est dans le bain avec moi. Geneviève lui explique doucement comment placer ses mains pour t'accueillir. Ta tête est là, je pousse de toute mes forces, elle sort, je sais alors qu'il ne me reste qu'un effort à fournir et je t'aurai dans mes bras, je pousse alors pour ce que je crois être la dernière fois. Mais petit coquin ton épaule est coincée. Geneviève tente de la débloquer, avec sa main, mais cela ne fonctionne pas. Elle et Marie-Josée essaient de soulever mes jambes, mais je ne comprends pas ce qu'elle me demande. Mon corps me pousse à changer de position, mon instinct me dit de me placer en petit bonhomme. Dès que j'adopte cette position, je te sens enfin glisser hors de moi, papa t'attrape et te dépose dans mes bras. Comme tu me fais face, papa n'a pas réussi à voir ton sexe. Il me demande si j'ai vu. Je lui réponds que je crois que c'est un garçon! On vérifie pour être sûr..... et oui tu es bien un petit homme...NOTRE petit homme... un petit frère pour Noah! Il est 3h45 le 2 avril 2011, bienvenue parmi nous Logan.





Nous profitons des premières heures en ta compagnie, je t'allaite et ensuite nous dormons quelques heures . Le lendemain matin, mamie et ton grand frère viennent faire ta connaissance. Noah t'aime déjà, on sent tout de suite qu'une belle complicité s'établira entre vous. Vers midi nous rentrons à la maison et plusieurs personnes t’accueillent. Nous en profitons pour déguster la fameuse bouteille de champagne entouré de gens qui se réjouissent de ta naissance et qui t'aiment déjà beaucoup.

De maman et papa

samedi 21 janvier 2012

Une accompagnante à la naissance c'est...

Ayant été parmi les chanceuses qui ont donné naissance avec une Sage-femme, je me demande aujourd'hui comment j'aurais vécu mon accouchement à l'hôpital.  Dans la vie, je suis quelqu'un qui a confiance en mes moyens et je ne crois pas que j'aurais été aussi forte d'accoucher en milieu hospitalier.  Bien qu'on dise qu'il ait changé depuis le temps, j'entends toute sorte d'expériences d'accouchements qui n'ont pas été heureuse dans son déroulement.  La plupart proviennent de femmes qui ont d'abord accouché à l'hôpital et qui ont ensuite donné naissance dans une maison de naissance.  Quand on entend ces récits, le choix n'est pas dur à faire!  

Je trouve personnellement que le suivi Sage-femme est un choix rassurant, naturel et humain.  De l'autre côté, je trouve qu'à l'hôpital, l'accouchement doit se dérouler selon un horaire, voir un échéancier serré où tout doit se dérouler selon des normes préétablies sans quoi vous êtes provoquées,  dopé au Pitocin, gelée par la péridurale ou même envoyée sous les scalpels pour une césarienne si rien ne fonctionne comme prévu.  Pas difficile à croire que certaines femmes se privent de donner naissance par la peur qu'engendre la médicalisation de l'accouchement de nos jours.

Heureusement, tranquillement mais surement, de plus en plus de maison de naissance ouvre ses portes au Québec.  Comme la chance d'être suivie par une Sage-femme n'est pas donnée à tout le monde, je tiens à vous faire connaître le métier d'accompagnante à la naissance dont l'approche et les idéologies de l'accouchement est pratiquement pareille.

Une accompagnante à la naissance c'est quelqu'un qui vous offrira une présence continue durant toute votre grossesse, l'accouchement et la période postnatal.  Elle vous permettra de faire des choix éclairés dans vos décisions et ce, sans poser de jugements.  Elle vous donnera également des conseils adaptés pour la femme pour apprivoiser la douleur et les peurs.  Quant au père, l'ère de rester en dehors de la chambre est résolu !  Vous serez guidé pour accompagner votre conjointe tout au long du déroulement du travail. 

En période prénatal, les rencontres sont de trois à quatre réparties jusqu'à la venue de bébé. Au moment de la naissance, l'accompagnante est disponible pour vous, 24 heures sur 24 pour toute la durée du travail et de l'accouchement.  Il est également possible pour elle, s'il n'y a pas de complication, de se rendre à votre domicile en début de travail pour accompagner ceux qui le désirent.  Puis, par la suite, se diriger avec vous au lieu prévu pour la naissance (hôpital ou maison de naissance).  En tout temps, elle est là pour vous soutenir.  Elle peut également vous suggérer des positions pour faciliter le travail, la détente et la descente du bébé.  À tout moment, elle est là pour vous écouter et vous respecter dans vos choix et les moments les plus intenses.

Après la naissance du bébé, elle pourra vous aider à former des liens avec celui-ci en favorisant le contact peau à peau, l'allaitement dès les premières minutes de vies...  Elle quittera lorsque vous vous sentirez à l'aise dans votre nouveau rôle de parent.

En période postnatal, l'accompagnante est toujours disponible pour répondre à vos questions.  Elle pourra vous conseiller sur les soins à apporter au nouveau-né, l'allaitement, le post-partum ...

En bref, l'accompagnante à la naissance est là à tout moment dans ce merveilleux processus de création. 

Voici un court exemple de thèmes abordés par l'accompagnante:
  • Les doutes, peurs et blocages face à la grossesse et à l’accouchement.
  • Les besoins, attentes, choix et droits.
  • Plan de naissance ; outil de communication entre les parents et les différents intervenants.
  • Les événements imprévisibles.
  • La douleur, sa réalité, son sens et les moyens de l’apprivoiser.
  • Les interventions médicales, leurs avantages, inconvénients, risques et alternatives.
  • Les différentes positions et respirations pour faciliter le travail et la poussée.
  • Les outils pour aider une femme en travail (pour le conjoint, une amie, etc.).
  • La poussée obstétricale et la poussée physiologique.
  • L'accueil de bébé.
  • L’allaitement.
En conclusion, il est possible avec de l'aide, de mettre nos peurs de côtés et de vivre un accouchement mémorable et ainsi profiter des petits soleils qui égaillera nos vies à chaque matin.

lundi 16 janvier 2012

La médicalisation des naissances : La médicalisation aurait-elle causé des peurs innappropriées?

J'aimerais vous faire découvrir un article écrit par Catherine Gerbelli dans la revue sociale et politique ''À Babord''.  Cet article traite de la médicalisation des naissances et de ses répercussions.  Les femmes d'aujourd'hui craignent de plus en plus l'accouchement.  La médicalisation aurait-elle causé des peurs innappropriées?  Serait-il temps de revoir ce processus  si naturel de la vie?

Vous pouvez consulter l'article complet en suivant ce lien: La médicalisation de la naissance

<<La médicalisation de la naissance dans plusieurs pays industrialisés, dont le Québec, peut se définir comme l’appropriation progressive et quasi complète par le secteur médical de l’une des expériences humaines les plus fondamentales. Cette appropriation a été grandement facilitée par le déplacement de l’accouchement du domicile vers les centres hospitaliers, et ce, pour l’ensemble des femmes enceintes, sans égard au fait qu’elles soient ou non en bonne santé, ni qu’elles aient ou non une grossesse normale (plus de 80 % des grossesses sont considérées normales au Québec). La médicalisation de la naissance est abordée ici en tant que phénomène social et ne remet pas en question la prise en charge médicale des femmes enceintes malades ou qui présentent une grossesse pathologique.

L’industrialisation de la naissance

La médicalisation de la naissance est un phénomène social qui a fait l’objet de nombreuses recherches au cours des dernières décennies [1]. Par exemple, l’interdiction faite aux femmes en travail de manger ou de boire, ne les aide pas à accoucher, au contraire. Tandis que des études ont démontré la nécessité de s’hydrater durant le travail, cela reste interdit dans plusieurs hôpitaux Montréalais [2]. Cela illustre le fait que les femmes en travail, leurs partenaires ainsi que les professionnels impliqués dans l’accouchement, sont contraints d’agir de façon à répondre prioritairement à des normes fixées par les protocoles médicaux et les routines hospitalières [3].

En outre, le déplacement de la naissance à l’hôpital a été l’occasion d’expérimenter les moyens à mettre en œuvre pour mieux contrôler le temps imparti à l’accouchement. Dans un hôpital particulièrement achalandé d’Irlande, une équipe a mis au point, à la fin des années soixante, un modèle de gestion active du travail afin de s’assurer que la durée d’un premier accouchement ne dépasse pas 12 heures [4]. Quand une femme entre spontanément en travail, on utilise des interventions « de routine » telles que la rupture de la poche des eaux qui augmente l’efficacité mais aussi l’intensité des contractions. Si la progression du travail ne se situe pas à l’intérieur des normes établies, on accélère le travail mais aussi l’intensité des contractions en injectant, via un soluté, des hormones synthétiques à la mère. La surveillance du bébé est assurée le plus souvent grâce à un appareil enregistrant en continu sa fréquence cardiaque mais qui limite la mobilité de la mère. Enfin, on accélère la naissance proprement dite en effectuant une épisiotomie (coupure du périnée), mais celle-ci a pour effet d’augmenter les risques de déchirures graves et les douleurs dans la période postnatale. Le modèle productiviste et standardisé de la naissance a permis de diminuer la longueur du travail et donc la durée du séjour des femmes en salle d’accouchement. Tout comme Ford a mis au point la chaîne de montage la plus efficace possible, le modèle productiviste de la naissance a un effet positif sur l’organisation et la rentabilité des soins d’obstétrique en centre hospitalier. Mais la gestion active du travail a rendu l’accouchement beaucoup plus douloureux et étranger au corps des femmes. Et pour y remédier, on a généralisé l’utilisation de la péridurale, privilégiant une solution technique et pharmaceutique.

Hors de l’hôpital point de salut

Dans bien des milieux, l’accouchement n’a pas bonne presse. Il y a quelques années, une émission de vulgarisation scientifique à Radio-Canada présentait un documentaire de la BBC dans lequel on affirmait que sa propre naissance est l’expérience la plus dangereuse que chaque être humain est amené à traverser. Ce genre d’affirmation permet de continuer à clamer que c’est à l’hôpital que les femmes doivent accoucher, si elles veulent assurer leur bien être et celui de leur bébé. Cette affirmation, basée sur des opinions, est présentée comme une vérité scientifique. Or, les études continuent de démontrer que pour des femmes en bonne santé présentant une grossesse normale, l’accouchement en maison de naissance ou à la maison est aussi sécuritaire que l’accouchement à l’hôpital [5].

Il faut insister sur le fait que l’utilisation d’affirmations erronées nourrit efficacement la peur de l’accouchement, assurant ainsi la soumission de beaucoup de femmes aux interventions. Ce qu’on « oublie » de dire aux femmes, c’est l’engrenage qui en résulte. Le meilleur exemple reste celui de la péridurale. La péridurale ne fait pas seulement soulager la douleur, elle est associée à une cascade d’interventions : soluté, hormones synthétiques, cathéter dans la vessie, perte de sensation à la poussée, forceps, ventouse, épisiotomie, voire césarienne. L’accouchement dans ces conditions devient pour certaines femmes une expérience tellement dépréciée que plusieurs ne veulent même plus l’envisager. Et de fait, nous sommes aujourd’hui devant une demande grandissante pour les césariennes programmées. Or, paradoxalement, celles-ci comportent plus de risques pour la mère qu’un accouchement vaginal. L’accouchement est la première cause d’hospitalisation des femmes en âge de procréer, les exposant inutilement à des interventions et aux maladies nosocomiales telles que la bactérie C. Difficile.

La médicalisation prend de l’ampleur, on est passé de 10 à 20 % de déclenchement artificiel en quelques années au Canada et le taux de césarienne est en croissance, il se situait autour de 21 % en 2001 alors qu’il était à 17,5 % en 1994-1995 [6]. Plus grave encore, de moins en moins de médecins, d’infirmières ou d’étudiantes ont été témoins d’accouchements spontanés et physiologiques, ils sont donc de moins en moins nombreux à savoir accompagner une femme à travers ce processus subtil.

Dès lors qu’un événement aussi important que la naissance d’un enfant est perçu comme éminemment dangereux, le réflexe naturel de tout un chacun est de demander plus de sécurité.>>


[1] Accoucher autrement, Édition St-Martin, 1987.
[2] Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Classification des pratiques, 2001.
[3] Robbie E. Davis-Floyd, Birth as an American Rite of Passage, University of California Press, 1992.
[4] F. Gary Cunningham, Williams Obstetrics, 21st ed., 2001, p. 445-446.
[5] O. Olsen, « Meta-analysis of the safety of home birth », Birth, mars 1997, vol. 24 no. 1, p. 4-13.
[6] Système canadien de surveillance périnatale, Rapport sur la santé périnatale au Canada, 2003, p. 29-35.

vendredi 13 janvier 2012

Avez-vous vécu votre accouchement avec une sage-femme?

Je constate depuis l'ouverture de mon blogue que les pages les plus consultées sont les témoignages de femmes qui ont vécus un accouchement avec une sage-femme.   Or, sans compter mon propre vécu, je n'ai que très peu de femmes qui ont voulu partager cet événement unique avec vous.

L'approche sage-femme procure désormais un engouement.  Beaucoup sont celles à ce poser des questions et plusieurs papa se doivent d’être rassurés.  C’est un peu le but que je m’étais donné en créant ce blogue.  Je tiens mordicus de ne pas faire de ce blogue, un espace de maman désireuse de partager sa vie familiale.  Je laisse cela pour d’autre qui font un excellant travail!

Alors, je fais à nouveau appel à vous; Mamans, papas, grands-parents et amies… qui ont vécu de près ou de loin l’expérience d’un suivi sage-femme.  J’aimerais faire partager comment vous avez vécu votre expérience, quels ont été vos réactions quand vous avez appris que votre conjointe, votre fille ou votre amie vous a annoncé qu’elle voulait accoucher dans une maison des naissances.  Si vous êtes également parmi ceux et celles qui ont à la fois vécu l’hôpital et la maison des naissances, il me fera grand plaisir de publier votre témoignage.

Vous pourrez garder l’anonymat si vous le désirez.  Pour envoyer votre texte, vous pouvez m’écrire à : allard.melissa@hotmail.com.

Sincèrement merci,

Mélissa